Dans ma dernière publication, on parlait de la dépendance aux glucides. J’ai été moi-même un grand accro des glucides (je le suis toujours d’ailleurs). J’ai grandi avec les céréales Kellogg’s et Quaker, auxquelles j’ajoutais du sucre ou du miel pour plus de goût. J’étais aussi un grand fan des « toasts » au beurre d’arachide et confiture. Je mangeais des tonnes de boîtes de craquelins et de biscuits. Les pâtes, les céréales, le pain et les craquelins composaient ma diète, avec environ 50 à 70 % de mon apport calorique provenant des glucides — principalement de l’amidon et des sucres.
Lorsque j’étais jeune, mes parents me trouvaient trop maigre, alors ils m’encourageaient à manger du pain avec du beurre d’arachide et de la confiture (« peanut butter and jelly sandwich (PB&J)« ) avant d’aller me coucher. J’adorais ça! J’étais 100 % accro aux produits en boîtes et en sacs avec des codes-barres.
Le problème avec cette routine est que j’ai développé la mauvaise habitude d’ignorer mon signal de satiété et de continuer de manger même si je n’avais plus faim. Ce n’est que dans les dernières années que j’ai appris que ma relation avec la nourriture n’était pas très bonne.
Plus tard, ma conjointe, qui étudiait la nutrition, me suggérait de « slacker » sur le pain. Rien à faire, j’étais convaincu que j’avais une bonne diète. Écoute, je mangeais du pain brun!
J’ai été accro aux glucides toute ma vie, totalement dépendant des produits composés de pâtes d’amidon, de sucre et d’huile végétale.
En fait, je n’avais jamais vraiment fait de « diète » auparavant. Je m’entraînais au gym depuis le début de ma vingtaine et je croyais sincèrement que c’était tout ce qu’il fallait faire pour être en santé.
Les aliments ultratransformés sont tellement normalisés dans nos diètes qu’on te trouve bizarre quand tu annonces que tu ne manges plus de pain.
Le sucre? Pas de problème, amenez-en! Personne ne te dira rien si tu en manges quatre fois par jour. De toute façon, c’est le beurre et les graisses animales qui sont considérés comme dangereux pour la santé, n’est-ce pas?
Ce n’est que plus tard que j’ai compris. Je me suis mis à m’intéresser à la nutrition et j’ai testé le régime cétogène, mon premier « régime » à vie. C’est là que le déclic s’est produit. J’ai compris que n’était pas juste une diète à la mode, c’est plutôt un style de vie.
Grâce à mon nouveau style de vie, j’ai perdu de la graisse sans effort, diminué mon inflammation globale et réduit mes douleurs chroniques au dos. Ce style de vie a aussi amélioré ma concentration, ma clarté mentale, mon sommeil, la santé de mes dents, ma santé mentale, ma peau, ma digestion, etc.
Alors, c’est quoi le problème des glucides, ce macronutriment omniprésent, mais loin d’être essentiel pour une santé optimale? Voilà, je t’explique les limites des glucides dans notre alimentation et leur impact dans l’environnement alimentaire moderne.
Évidemment, il faut faire la distinction entre les glucides transformés (comme le sucre et l’amidon) et les aliments entiers, comme les fruits et légumes, dont la structure fibreuse est intacte. Inutile de te préciser lequel nuit le plus à la santé.
Dans les prochains paragraphes, je tente de t’expliquer les raisons pour lesquelles les glucides transformés peuvent poser problème.
Les résidus chimiques et contaminants qui se retrouvent dans les produits alimentaires
Plusieurs des ingrédients qu’on retrouve dans les produits transformés proviennent de pays étrangers comme la Chine ou les États-Unis, où les normes de santé et de sécurité alimentaire peuvent différer de celles qu’on a au Canada. Ce manque d’uniformité dans les règles de production et de contrôle peut parfois soulever des questions sur la qualité des ingrédients importés qu’on retrouve dans certains produits de consommation courante.
Au Canada, même si un produit porte la mention « Fabriqué au Canada », cela ne garantit pas que tous ses ingrédients soient d’origine canadienne. En réalité, cette mention signifie souvent que le produit a été assemblé ou transformé ici, mais qu’il peut contenir des ingrédients importés, ou un mélange d’ingrédients locaux et importés. Il est donc important pour les consommateurs d’être informés et de bien lire les étiquettes pour savoir exactement ce qu’ils achètent.
Les céréales que l’on consomme, comme la farine de blé, constituent l’ingrédient principal d’une grande partie des produits transformés qu’on retrouve sur les tablettes des épiceries. Ces grains proviennent souvent de cultures intensivement traitées aux pesticides et au glyphosate. Une fois récoltées, ces céréales subissent des transformations mécaniques et chimiques et sont mélangées à d’autres additifs peu rassurants pour aboutir dans les boîtes de carton et emballages de plastique.
Évidemment, plusieurs de ces produits prêts à consommer contiennent des résidus de pesticides ainsi que des produits chimiques issus des processus de transformation. Ces résidus peuvent s’accumuler dans le corps au fil du temps, ce qui soulève des préoccupations pour la santé des consommateurs.
Amidon, sucre et huiles en excès
La majorité des produits alimentaires sont des concentrés d’amidon, de sucre et/ou d’huiles, présents en quantités incomparables à celles que l’on trouve dans leur état naturel, lorsqu’ils sont accompagnés de fibres, par exemple. Cette transformation perturbe l’équilibre nutritionnel et risque d’amener des effets négatifs sur la santé.
Substances chimiques nocives
Les aliments transformés contiennent souvent des traces de produits chimiques incompatibles avec une bonne santé métabolique. À force de consommer ces aliments, notre organisme accumule des résidus toxiques qui peuvent nuire au fonctionnement optimal du corps.
Qu’est-ce qui affecte ces aliments: réactions à la chaleur (four, friture, rôtissage, fermentation), conditions d’entreposage et autres transformations.
Voici quelques exemples de substances chimiques résultant de la transformation des aliments: acrylamide, benzène, furane, hydrocarbures aromatiques, uréthane pour ne nommer que quelques produits cancérigènes qui peuvent se retrouver dans nos aliments transformés (Santé Canada: Produits chimiques résultant de la transformation des aliments).
Présence de microplastiques
En plus des additifs et des pesticides, de nombreux aliments transformés contiennent aussi des traces de microplastiques. Ces microparticules peuvent s’infiltrer dans notre alimentation tout au long du processus de production et d’emballage, contribuant à un impact négatif sur la santé à long terme.
Santé des dents : taux d’acidité dans la bouche
Les glucides, surtout les sucres raffinés, favorisent la prolifération des bactéries responsables des caries. En augmentant l’acidité dans la bouche, ils fragilisent l’émail des dents et accélèrent leur détérioration.
Lorsque les aliments comme le riz, les pâtes et les patates subissent des transformations industrielles, comme le raffinage ou la cuisson à haute température, l’amidon se décompose en chaînes de dextrine, une substance reconnue pour favoriser les caries. Ainsi, même si un aliment n’a pas un goût sucré, il peut contenir des sucres qui abîment les dents.
De plus, beaucoup d’aliments transformés contiennent des sucres ajoutés, ce qui les rend encore plus abrasifs pour l’émail dentaire. La combinaison de ces sucres cachés et des sucres ajoutés augmente les risques de caries, même avec des produits qu’on ne soupçonnerait pas de nuire à la santé dentaire.
Inflammation : corps, estomac, articulations
Une consommation excessive de glucides, en particulier les glucides transformés, peut déclencher une inflammation chronique. Ça peut affecter l’estomac, provoquer des douleurs articulaires, aggraver certains troubles inflammatoires et maladies auto-immunitaires.
Certains composants alimentaires, comme le gluten et les sucres, sont associés à divers problèmes de santé, notamment l’anxiété, les maux de tête chroniques, la dépression, l’insomnie, la maladie d’Alzheimer, les troubles de l’attention et même l’épilepsie. Ces liens entre alimentation et santé mentale ou neurologique sont de plus en plus explorés, révélant l’impact potentiel de certains glucides sur le bien-être physique et psychologique.
Rétention d’eau
Les glucides stockés sous forme de glycogène retiennent de grandes quantités d’eau dans les muscles et le foie. Une consommation excessive peut entraîner une sensation de ballonnement et une rétention d’eau importante.
Les sources de glucides raffinés, telles que le pain et les pâtes, sont généralement riches en amidon ou en sucre ajouté et pauvres en fibres. Par conséquent, consommer ces aliments peut entraîner des pics rapides de glycémie et de niveaux d’insuline. Des niveaux élevés d’insuline peuvent provoquer une plus grande rétention de sodium en augmentant la réabsorption de sodium par tes reins. Ça peut donc conduire à un volume de fluide plus important dans ton corps, ainsi qu’à une rétention d’eau accrue.
Un taux élevé de glucose dans le sang
Une forte consommation de glucides augmente rapidement le glucose sanguin (glycémie). Si ce taux reste élevé trop longtemps, il peut contribuer au développement de troubles métaboliques comme le diabète.
Pour réguler la glycémie, le corps libère des quantités importantes d’insuline. Cependant, à long terme, ces montées répétées d’insuline peuvent entraîner une résistance à cette hormone, augmentant ainsi le risque de développer des maladies métaboliques.
L’hyperglycémie, ou un excès de sucre dans le sang, peut aussi mettre à épreuve le système immunitaire. En maintenant des niveaux de glycémie stables et en mangeant des aliments de qualités, on peut aider à préserver un système immunitaire fort et efficace.
L’insuline favorise le stockage de graisses
Lorsque les niveaux d’insuline sont élevés, après avoir consommé une bonne quantité de glucides par exemple, le corps se tourne vers le mode “stockage d’énergie” plutôt que le mode “combustion des graisses”. L’insuline favorise le stockage.
Lorsque les glucides sont consommés en excès, le surplus est transformé en graisses et stocké dans les cellules adipeuses. La consommation de glucides facilite la prise de poids et rend la perte de graisse plus difficile.
Le sucre, un cercle vicieux : plus on en mange, plus on en veut.
Manger du sucre peut facilement éveiller l’envie d’en consommer davantage. Pour plusieurs, le simple goût sucré – même celui d’un fruit – déclenche un désir d’en avoir plus.
Le sucre et la farine sont des déstabilisateurs d’humeur
Le sucre, la farine, le jus de fruits et les céréales peuvent jouer des tours à ton humeur. Ces aliments provoquent souvent des hausses rapides d’énergie suivies de chutes soudaines, ce qui te laisse fatigué et irritable. En les consommant régulièrement, ton équilibre émotionnel peut en prendre un coup. Pour une meilleure stabilité, mise sur des aliments riches en protéines et en fibres.
Fluctuations glycémiques : les glucides rapides et la faim incessante
Les glucides rapides provoquent des fluctuations brusques de la glycémie, ce qui mène à des baisses d’énergie et des fringales fréquentes. Ça encourage à manger plus souvent, ce qui peut nuire au contrôle du poids.
Aucun élément nutritif
Certains glucides transformés n’apportent ni vitamines ni minéraux essentiels, se contentant de fournir des calories vides. Ils prennent ainsi la place d’aliments plus nutritifs dans l’alimentation quotidienne.
Comme le corps cherche avant tout à combler ses besoins en protéines et en graisses, on peut avoir l’impression d’avoir toujours faim si ces nutriments ne sont pas consommés en quantité suffisante.
Quand le signal de satiété s’emmêle : pourquoi continuons-nous à manger même avec le ventre plein
Le signal de satiété est un message que notre corps envoie à notre cerveau pour nous indiquer que nous avons suffisamment mangé.
Un signal de satiété brouillé peut entraîner une surconsommation de nourriture, car le corps ne sait pas quand il est « plein ». Ça peut mener à une prise de poids, des troubles digestifs et éventuellement des problèmes de santé plus graves comme l’obésité et le diabète.
Les sucres, les gras et le sel dans les aliments pauvres en protéines augmentent considérablement leur palatabilité. Des produits comme les beignes, les gâteaux et autres friandises stimulent nos papilles et activent la dopamine au point de détourner notre signal de satiété. Résultat : même si on est déjà rassasié, on est souvent tenté de continuer à manger. Pense à un repas où tu étais trop plein pour une deuxième assiette, mais où tu as quand même pris le dessert!
Imperméabilité des parois intestinales
Une surconsommation de certains glucides, comme le fructose, peut altérer la barrière intestinale. Ça augmente la perméabilité des intestins, favorisant l’apparition de troubles digestifs et inflammatoires.
Les fluctuations d’énergie
Lorsque l’insuline a fait son travail en régularisant le glucose du sang, ton niveau d’énergie chute et ton corps en redemande. La baisse du glucose suite à un pic d’insuline entraîne une diminution de l’énergie, ce qui envoie un signal au cerveau pour libérer la ghréline, l’hormone de la faim.
Les dangers des glucides transformés
En conclusion, bien que les glucides soient omniprésents dans notre alimentation, il est crucial de distinguer entre les glucides transformés et les aliments entiers. Les glucides transformés, souvent chargés de résidus chimiques et dépourvus de nutriments essentiels, peuvent nuire à notre santé en provoquant des fluctuations de la glycémie, une inflammation et une accumulation de toxines dans le corps. En adoptant une alimentation riche en aliments entiers et en évitant les produits transformés, nous pouvons mieux préserver notre santé métabolique et globale.
Laisser un commentaire