Salut!
S’il y a bien une chose que je n’aimais pas du régime cétogène, c’est bien la philosophie de la majorité des gens de la communauté.
Lors de mes premières expériences avec le régime cétogène, j’avais envie d’apprendre davantage et de partager mes expériences avec des gens qui avaient le même style de vie que moi. Il n’y a rien de mieux que de joindre une communauté de gens passionnés qui partagent les mêmes points de vue que nous et qui sont confrontés aux mêmes défis.
Mon objectif personnel avec ce régime était la santé d’abord. J’ai vite remarqué que la majorité des gens de cette communauté avaient comme objectif de perdre du poids rapidement. L’idée derrière les recettes partagées était de remplacer tous les aliments qu’on ne peut plus manger en suivant un régime cétogène: pains, pâtes, pizza, boissons, desserts, etc.
- « Vous connaissez une bonne marque de pâtes keto? »
- « Quel est le meilleur pain keto? »
- « Où trouve-t-on les meilleurs desserts keto? »
Je comprends les gens de vouloir remplacer les aliments qu’ils aiment tant. Je me suis moi-même rendu compte de l’ampleur de ma dépendance aux sucres et à l’amidon lorsque je me suis lancé dans ce régime. En plus de vouloir gagner en santé, j’essayais aussi d’éliminer ma dépendance aux glucides. J’essayais d’oublier le pain, les craquelins, les sucres, mais le régime cétogène semblait toujours pouvoir m’offrir une solution de remplacement aux « aliments » que j’aimais tant.
Lorsqu’un fumeur passe de la cigarette à la vapoteuse, il est toujours fumeur. La dépendance reste bel et bien en vie.
Oui, plusieurs solutions existent pour éviter les montagnes russes du glucose et de l’insuline, mais j’avais l’impression qu’on voulait simplement recréer le même environnement alimentaire que l’on désire, pour perdre du poids, mais surtout pour garder nos bonnes vieilles habitudes.
De mon côté, je voulais améliorer ma santé. Perdre quelques pourcentages de graisse a été une conséquence positive et inattendue du régime.
Au fur et à mesure que j’expérimentais, même si le sucre dans les desserts était remplacé par du stévia ou de l’érythritol, je sentais bien que mes mêmes neurotransmetteurs (dopamine) étaient stimulés aussi intensément.
Lorsque l’on consomme du sucre, notre cerveau réagit en libérant de la dopamine. Le sucre active les récepteurs du plaisir dans le cerveau, ce qui entraîne une sensation de bien-être et de satisfaction. Si tu veux mon avis, le sucre est comme une drogue. [1] Observe un enfant qui s’apprête à manger son poulet et ses légumes. Généralement peu d’excitation, de la négociation pour ne pas finir son assiette et passer au dessert (c’est ce que j’observe chez mes enfants). Observe-le ensuite, lorsqu’il a terminé son repas et qu’il s’apprête à manger une friandise ou un dessert sucré: un regain d’énergie, de l’excitation.
Évidemment, très peu de gens veulent entendre parler de santé et de régimes. Personne ne veut changer ses habitudes. On veut se faire du « fun », on veut savourer, la nourriture est devenue une forme de divertissement. On veut faire plaisir à nos enfants, on veut se gâter nous-mêmes. Voyons, ce n’est quand même pas du poison!?
Je me sens parfois perçu comme le « weirdo » qui ne veut pas manger de sucreries. Dernièrement, un collègue m’a dit « Sérieux? Tu ne manges plus de frites ni de bons desserts sucrés? Es-tu fou? À quoi bon vivre si je ne pouvais plus manger de bons desserts? ». Ouf.
La vérité est que je suis très heureux avec mes régimes bizarres, mais surtout, je me sens plus en forme que jamais. Ce n’est toutefois pas toujours facile, surtout dans des situations sociales où je ne peux pas toujours choisir ce qui passe sous mes yeux.
J’essaye de faire la distinction entre ce que je veux et ce dont j’ai besoin.
Pour en revenir avec ma communauté keto, ça me tapait un peu sur les nerfs. Je n’ai pas adopté le style de vie keto pour finir par aller m’acheter de la nourriture « keto » dans des boites de carton colorées. Ce n’est pas ça, bien mangé. Ce n’est pas ça « la santé ».
Les entreprises agroalimentaires ont compris que pour suivre la tendance, elles devaient répondre à la demande: pains keto, pâtes et sauces keto, desserts keto, etc.
Cependant, j’avais l’impression que le régime « keto » continuait d’alimenter ma dépendance à certains aliments. [2]
J’avais donc envie d’aller un peu plus loin. Dans mes recherches, je suis tombé sur le régime carnivore.
Qu’est-ce que le régime carnivore?
Le régime carnivore est un peu l’opposé du régime végétalien. Le végétalisme est un régime alimentaire excluant tous les produits d’origine animale, y compris la viande, les produits laitiers et les œufs. Le régime carnivore se concentre exclusivement sur la consommation de viandes et d’autres produits d’origine animale, excluant les aliments d’origine végétale. Une recherche démontre que les protéines animales ont tendance à être plus bénéfiques pour la masse maigre que les protéines végétales. [3]
Je me suis mis à fouiller et dévorer tout ce que je pouvais trouver sur le sujet et honnêtement, j’ai eu beaucoup de difficulté à trouver des témoignages négatifs de ce « lifestyle ». L’industrie alimentaire et les médias répètent depuis des décennies que les viandes rouges et les graisses animales sont horribles pour la santé. Les nutritionnistes et les médecins répètent eux aussi ce même message depuis très longtemps, mais en creusant un peu, on constate que le budget pour garder ce message en vie vient de l’industrie alimentaire qui a son propre agenda: celui de nous vendre ses propres produits. Des produits ultratransformés à marge de profits élevés, principalement composés d’une base d’amidon, de sucres et d’huiles végétales, généralement absents de tout élément nutritif et développé pour son bon goût dans la bouche! Et pas cher à part de ça!
Désolé de vous décevoir mes amis, mais les vrais « superfoods » sont les viandes et les œufs.
La viande rouge est une source riche en nutriments essentiels, notamment des protéines de haute qualité, du fer héminique, du zinc, de la vitamine B12, de la niacine (vitamine B3), de la vitamine B6, du phosphore, du sélénium et d’acides aminés essentiels.
L’être humain a évolué en utilisant la chasse et la pêche comme moyens de vivre pendant des millénaires. Ces activités étaient essentielles pour fournir de la nourriture, des matériaux pour les vêtements, les abris et d’autres besoins de base. La chasse et la pêche ont également joué un rôle important dans le développement des compétences cognitives et physiques de l’homme préhistorique, ainsi que dans la formation de sociétés et de cultures.
Bien sûr, l’humain mangeait les fruits qu’il pouvait trouver. Les légumes quant à eux sont les produits d’une évolution agricole. Par exemple, le brocoli que nous connaissons n’existe pas à l’état sauvage.
Pourquoi le régime carnivore?
Les bénéfices du régime sont les suivants:
- Santé cardiaque;
- Santé des os;
- Santé des dents;
- Croissance et maintien de la forme;
- Santé de la peau, des cheveux et des ongles;
- Vision saine;
- Bonne digestion;
- Fonction mentale, anti-fatigue
- Fonctions immunitaires, antioxydants naturels;
- Régulation hormonale.
En démarrant avec la diète keto, le régime carnivore me semblait être la prochaine étape logique. Oui, je peux être extrémiste, mais ma curiosité me portait à aller plus loin et essayer.
« Mais Chris!! Ça fait des années qu’on nous répète qu’il faut manger nos fruits et nos légumes! L’arc-en-ciel quoi! » Oui! Oui! L’arc-en-ciel! Mais si j’ai bien compris, les viandes et les produits d’origines animales contiennent tous les macros et éléments nutritifs essentiels pour la santé optimale d’un humain.
Alors, je me lance!
Début de la diète carnivore
Démarré a été facile, avec le passage par le style de vie keto.
Les bénéfices ont été supérieurs à mes attentes! En fait, je ne me suis jamais senti aussi bien de ma vie.
Avec le régime carnivore, l’envie d’un sucré a diminué. J’ai remplacé mon p’tit dessert choco-arachide par un morceau de fromage.
J’essaye maintenant de mettre l’accent sur les protéines (surtout) et les graisses dans ma diète.
Menu du régime carnivore
Alors, qu’est-ce qu’on mange sur le régime carnivore? Des œufs, beaucoup d’œufs. De la viande, beaucoup de viande. Pour ma part, beaucoup de bœuf. Du bœuf sous toutes ces formes: steaks, rôtis, viande hachée, mais aussi du poisson, du porc et du poulet.
Est-ce qu’on ne s’ennuie pas de manger toujours la même chose? Pour ma part, non. Lorsque j’aime quelque chose, je n’ai pas besoin de beaucoup de variété. Je sens que je mange plus pour combler mes besoins fondamentaux que manger pour me divertir. Pour les gens qui aiment la variété, il faut simplement être un peu plus créatifs, de nombreux livres de recettes intéressants existent pour ce genre de cuisine.
Quels ont été les bénéfices de cette diète carnivore
Pour ma part, je répondrais que les bénéfices ont à peu près tous été les mêmes que pour la diète cétogène, mais une coche de plus. Moins d’inflammation, plus d’énergie, zénitude supérieure, meilleure concentration et moins de fringales pour de la cochonnerie.
La diète carnivore se rapproche essentiellement du style de vie d’une époque où nous vivions de la chasse et de la pêche, et que les seuls glucides que l’on consommait étaient les fruits sauvages que l’on pouvait trouver dans la nature. L’époque où l’agriculture n’avait pas encore été inventée, il y a environ 10,000 ans.
Comment peut-on expliquer ces bénéfices sur la santé avec une diète pareille? Une diète qui ferait peur à pratiquement tous les nutritionnistes et médecins.
Je crois que c’est pour ces effets positifs sur la santé:
- Élimination des toxines et des antinutriments végétaux.
- Amélioration de la sensibilité à l’insuline.
- Amélioration de la santé intestinale.
- Amélioration de la santé cardiaque.
- Signal de satiété nutritionnelle plus clair (le sucre et les amidons court-circuitent ces signaux, ce qui nous porte à surconsommer.)
Il faut aller lire et chercher loin pour mieux comprendre tout ça, mais mes expériences et mes recherches m’amènent à croire que je suis sur la bonne voie. Cependant, il est envisageable que mon point de vue évolue au fil du temps, selon mes objectifs. Je te tiens au courant si c’est le cas.
Entre-temps, visite le site internet de Revero. Tu y trouveras des centaines de témoignages de gens qui sont passés de malades à en santé en modifiant leur diète: https://community.revero.com/category/success-stories/. Bien sûr, les scientifiques et l’industrie pharmaceutique vont essayer de te faire croire que de la recherche est nécessaire pour déterminer si une diète est bonne ou mauvaise pour ta santé. Mais quand tu peux te sentir beaucoup mieux et renverser une maladie avec à l’aide d’une diète, il faut se poser des questions sur les vraies motivations de ces industries.
Recherche et lectures
[1] Avena NM, Rada P, Hoebel BG. Evidence for sugar addiction: behavioral and neurochemical effects of intermittent, excessive sugar intake. Neurosci Biobehav Rev. 2008;32(1):20-39. doi: 10.1016/j.neubiorev.2007.04.019. Epub 2007 May 18. PMID: 17617461; PMCID: PMC2235907. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2235907/
The experimental question is whether or not sugar can be a substance of abuse and lead to a natural form of addiction. “Food addiction” seems plausible because brain pathways that evolved to respond to natural rewards are also activated by addictive drugs. Sugar is noteworthy as a substance that releases opioids and dopamine and thus might be expected to have addictive potential. This review summarizes evidence of sugar dependence in an animal model. Four components of addiction are analyzed. “Bingeing”, “withdrawal”, “craving” and cross-sensitization are each given operational definitions and demonstrated behaviorally with sugar bingeing as the reinforcer. These behaviors are then related to neurochemical changes in the brain that also occur with addictive drugs. Neural adaptations include changes in dopamine and opioid receptor binding, enkephalin mRNA expression and dopamine and acetylcholine release in the nucleus accumbens. The evidence supports the hypothesis that under certain circumstances rats can become sugar dependent. This may translate to some human conditions as suggested by the literature on eating disorders and obesity.
[2] Thornley S, Russell B, Kydd R. Carbohydrate reward and psychosis: an explanation for neuroleptic induced weight gain and path to improved mental health? Curr Neuropharmacol. 2011 Jun;9(2):370-5. doi: 10.2174/157015911795596513. PMID: 22131945; PMCID: PMC3131727. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3131727/
Evidence links dopamine release in the mid-brain to the pathophysiology of psychosis, addiction and reward. Repeated ingestion of refined carbohydrate may stimulate the same mesolimbic dopaminergic pathway, rewarding such eating behaviour and resulting in excessive food intake along with obesity. In this paper, we explore the role of dopamine in reward and psychosis, and discuss how reward pathways may contribute to the weight gain that commonly follows antipsychotic drug use, in people with psychotic illness. Our theory also explains the frequent co-occurrence of substance abuse and psychosis. From our hypothesis, we discuss the use of carbohydrate modified diets as an adjunctive treatment for people with psychosis.
[3] Lim MT, Pan BJ, Toh DWK, Sutanto CN, Kim JE. Animal Protein versus Plant Protein in Supporting Lean Mass and Muscle Strength: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. Nutrients. 2021 Feb 18;13(2):661. doi: 10.3390/nu13020661. PMID: 33670701; PMCID: PMC7926405. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7926405/
…there was a favoring effect of animal protein on percent lean mass. Collectively, animal protein tends to be more beneficial for lean mass than plant protein, especially in younger adults.
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