Lorsque j’ai décidé de ne pas me faire vacciner en 2021, je me suis dit: « Bon, Chris… si tu n’es pas pour te faire vacciner, té bin mieux d’être en shape et prêt pour le jour où la covid va frapper. »
Je m’étais donné comme mission d’optimiser mon système immunitaire. Pas que je ne me sentais pas en forme, mais je savais que je pouvais faire mieux.
Tout le monde sait que les gens en santé sont moins malades, donc avec ce nouveau virus qui se propageait rapidement, le sujet de la santé a commencé à m’intéresser davantage.
J’ai toujours été une personne assez active, mais ma diète n’a pas toujours été, disons, optimale. En fait, je croyais sincèrement que puisque j’étais actif physiquement, que j’allais au gym et que je ne mangeais pas trop de cochonneries, que ma diète avait peu d’impact sur ma santé. Ma santé a longtemps été une priorité dans ma vie, mais je ne pourrais pas dire la même chose de mon régime.
Je me suis donc mis à lire et expérimenter. Et j’ai vite appris que j’étais vraiment dans le champ avec mes croyances.
Une aventure dans le monde de la nutrition
Après toutes mes recherches et expériences des dernières années, je suis maintenant convaincu que notre diète est ce qui a la plus grande influence sur notre santé.
Comme pour une voiture de course; tu peux modifier sa suspension, ses freins, ses pneus, son moteur, mais si tu utilises le mauvais type de carburant, tu ne te rendras pas loin. Tu pourrais même endommager le moteur.
Au travers de mes recherches, je suis tombé sur une vidéo où on discutait des effets nocifs des huiles végétales sur la santé. Certaines huiles, comme l’huile de maïs, de tournesol, d’arachides et de pépins de raisins contient beaucoup d’acides linoléiques (acides gras polyinsaturés oméga-6). Pas qu’il y ait un problème à consommer de l’oméga-6, sauf si l’aliment en question n’a pas un bon équilibre oméga-6/oméga-3. C’est le cas pour plusieurs huiles végétales qui finissent d’ailleurs par s’oxyder avec le temps, ce qui, en retour, peut contribuer à une réponse inflammatoire dans le corps.
Inflammation = bobos
Si tu voyais tous les procédés et étapes entre la culture de la plante à l’extraction de l’huile à la mise en bouteille, toi aussi tu te demanderais comment on peut laisser des humains ingérer ça.
J’veux dire… des étapes de raffinage, de désodorisation, de blanchiment… sur un textile, d’accord, mais sur produit qu’on veut rendre « comestible »?
Je peux juste m’imaginer qu’avec tous ces procédés de transformation en usine, les éléments « nutritifs » de ces huiles sont massacrés. Une recherche [1] démontre que les propriétés de ses huiles sont fragiles et instables, et qu’il serait préférable de ne pas les réutiliser en cuisson. Restaurateurs, vous réutilisez vos huiles?
En fait, en lisant un peu, tu te demandes même si ces huiles sont vraiment comestibles.
Dans la nature, le pommier produit des pommes. C’est simple, lorsque le fruit est mûr, tu peux le cueillir et le manger directement. Le canola quant à lui, une plante croisée par des scientifiques dans les années 70, te donne une fleur jaune et des graines qui sont immangeables à l’état naturel. L’huile extraite de ces graines est la partie « comestible » de cette plante.
La majorité des huiles végétales que l’on retrouve sur nos tablettes aujourd’hui ont généralement été extraites chimiquement à l’aide d’un solvant nommé l’hexane. Ces graines de plantes peuvent aussi être pressées à froid pour l’extraction, mais celles-ci sont très rares et dispendieuses.
À l’époque, on retrouvait ces huiles dans les ateliers de mécanique et les applications agricoles. On s’en servait comme lubrifiant et insecticide. Aujourd’hui, ces huiles font partie des ingrédients de presque tous les aliments transformés que l’on retrouve sur les tablettes de nos épiceries. Elles sont beaucoup moins dispendieuses que les gras saturés comme le beurre. C’est possiblement la raison pour laquelle elles sont aussi louangées et soutenues par une industrie qui a beaucoup de pouvoir et d’influence.
À ma grande surprise, une visite dans mon garde-manger m’a permit de constater que je consommais ces huiles tous les jours, dans presque tous mes repas, collations et desserts: pains, céréales, craquelins, barres tendres, biscuits, gâteaux, friandises, crèmes glacées, tartes, croustilles, beignes, laits de noix, pizza, plats congelés, produits végétaliens, beurre d’arachide, muffins, sauces, vinaigrettes de salades, tartinades, mayonnaise, frites, huiles à cuisson, etc.
D’ailleurs, j’estimerais qu’au moins 50% de ce qu’on te sert au restaurant a été en contact avec une de ces huiles végétales. Il y a de l’huile partout. Vérifie la liste des ingrédients sur les boites des produits que tu consommes. Pose-toi la question lorsque tu commanderas ton prochain repas au resto.
Mission élimination
Je me suis donc donné comme objectif d’éliminer ces aliments de ma diète.
Sauf que là… si je ne mange plus de pain, de céréales, de craquelins, de barres tendres, de biscuits, de vinaigrettes, de mayo, je mange quoi alors? Je dois remplacer ces « aliments » par autre chose? De meilleurs aliments pour ma santé? Par où commencer?
Disons qu’au départ, j’étais un peu perdu et intimidé.
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P.S. Voici d’autres infos et un peu d’histoire
Recherches, essais cliniques alimentaires et autres liens:
[1] A Baig, M Zubair, S Hussain Sumrra, M Faizan Nazar, M Nadeem Zafar, K Jabeen, M Bilal Hassan, U Rashid, « Heating effect on quality characteristics of mixed canola cooking oils« , BMC Chemistry 16, 3 (2022), https://doi.org/10.1186/s13065-022-00796-z, https://bmcchem.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13065-022-00796-z
Large changes in the physicochemical parameters and FAs composition help to develop a conclusion that cooking at high temperatures affects the quality of mixed canola cooking oils.
[2] Agence de la santé publique du Canada, « Prévalence des maladies chroniques chez les adultes canadiens« , https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-chroniques/prevalance-adultes-canadiens-infographie-2019.html
Au Canada, 44 % des adultes de 20 ans et plus ont au moins 1 des 10 affections chroniques courantes: Hypertension 25%, arthrose 14%, trouble de l’humeur et/ou trouble anxieux 13%, ostéoporose 12%, diabète 11%, asthme 11%, maladie pulmonaire obstructive chronique 10%, cardiopathie ischémique 8%, cancer 8%, démence 7%
[3] A M Turpeinen, S Basu, M Mutanen, « A high linoleic acid diet increases oxidative stress in vivo and affects nitric oxide metabolism in humans« , Prostaglandins Leukot Essent Fatty Acids. 1998 Sep;59(3):229-33. doi: 10.1016/s0952-3278(98)90067-9, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9844997/
In conclusion, the high-LA diet increased oxidative stress and affected endothelial function in a way which may in the long-term predispose to endothelial dysfunction.
[4] J. Zhang, X. Chen, R. Yang, Q. Ma, W. Qi, K. Z. Sanidad, Y. Park, D. Kim, E. A. Decker, G. Zhang, « Thermally processed oil exaggerates colonic inflammation and colitis-associated colon tumorigenesis in mice« , Cancer Prevention Research, 2019; DOI: 10.1158/1940-6207.CAPR-19-0226, https://aacrjournals.org/cancerpreventionresearch/article/12/11/741/47194/Thermally-Processed-Oil-Exaggerates-Colonic
In summary, here our results showed that dietary intake of frying vegetable oils, as well as frying oil–derived polar compounds, increased the severity of experimental colitis in mice, supporting that the frying oils could be novel risk factors of IBD and associated diseases.
[5] A. Cam, A. B. Oyirifi, Y. Liu; W. M. Haschek; U. T. Iwaniec; R. T. Turner; N. J. Engeseth; W. G. Helferich, »Thermally abused frying oil potentiates metastasis to lung in a murine model of late-stage breast cancer« , Cancer Prev Res 2019;12:201–10, https://aacrjournals.org/cancerpreventionresearch/article/12/4/201/6599/Thermally-Abused-Frying-Oil-Potentiates-Metastasis
We conclude that breast cancer metastasis in this model is at least in part promoted by chemical alterations arising from heating dietary oils to frying temperatures. The data generated from this study can prompt biological, nutritional, and biomedical researchers and clinicians to consider how diseases, especially metastatic breast cancer, and organ systems are impacted by TAFO consumption.
[6] C E Ramsden, D Zamora, B Leelarthaepin, S F Majchrzak-Hong, K R Faurot, C Suchindran, A Ringel, J M Davis, J R Hibbeln, « Use of dietary linoleic acid for secondary prevention of coronary heart disease and death: evaluation of recovered data from the Sydney Diet Heart Study and updated meta-analysis« , BMJ 2013;346:e8707. https://www.bmj.com/content/346/bmj.e8707
In this cohort, substituting dietary linoleic acid in place of saturated fats increased the rates of death from all causes, coronary heart disease, and cardiovascular disease.
[7] C E Ramsden, D Zamora, S Majchrzak-Hong, K R Faurot, S K Broste, R P Frantz, J M Davis, A Ringel, C M Suchindran, J R Hibbeln, « Re-evaluation of the traditional diet-heart hypothesis: analysis of recovered data from Minnesota Coronary Experiment (1968-73)« , BMJ 2016;353:i1246, https://www.bmj.com/content/353/bmj.i1246
…replacement of saturated fat in the diet with linoleic acid effectively lowers serum cholesterol but does not support the hypothesis that this translates to a lower risk of death from coronary heart disease or all causes.
… overestimation of the benefits of replacing saturated fat with vegetable oils rich in linoleic acid.
[8] F Fine, M Abert Vian, A-S Fabiano Tixier, P Carre, X Pages, F Chemat, « Les agrosolvants pour l’extraction des huiles végétales issues de graines oléagineuses« , OCL 2013, 20(5) A502, https://www.ocl-journal.org/articles/ocl/full_html/2013/05/ocl130001/ocl130001.html
En effet, l’hexane présente de nombreux inconvénients, par exemple sa grande inflammabilité, sa dangerosité pour la santé et l’environnement et son origine non renouvelable.
[9] S Ghosh, G Kewalramani, G Yuen, T Pulinilkunnil, D An, S M. Innis, M F. Allard, R B. Wambolt, D Qi, A Abrahani, B Rodrigues, « Induction of mitochondrial nitrative damage and cardiac dysfunction by chronic provision of dietary ω-6 polyunsaturated fatty acids« , Free Radical Biology and Medicine, Volume 41, Issue 9, 2006, Pages 1413-1424, ISSN 0891-5849, https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0891584906004898
Abstract: Increased awareness of obesity has led to a dietary shift toward “heart-friendly” vegetable oils containing ω-6 polyunsaturated fatty acid (ω-6 PUFA). In addition to its beneficial effects, ω-6 PUFA also exhibits proinflammatory and prooxidative properties. We hypothesized that chronic dietary ω-6 PUFA can induce free radical generation, predisposing the cardiac mitochondria to oxidative damage. Male Wistar rats were fed a diet supplemented with 20% w/w sunflower oil, rich in ω-6 PUFA (HP) or normal laboratory chow (LP) for 4 weeks. HP feeding augmented phospholipase A2 activity and breakdown of cardiolipin, a mitochondrial phospholipid. HP hearts also demonstrated elevated inducible nitric oxide synthase expression, loss of Mn superoxide dismutase, and increased mitochondrial nitrotyrosine levels. In these hearts, oxidative damage to mitochondrial DNA (mDNA) was demonstrated by 8-hydroxyguanosine immunopositivity, overexpression of DNA repair enzymes, and a decrease in the mRNA expression of specific respiratory subunits encoded by the mDNA. Functionally, at higher workloads, HP hearts also demonstrated a greater decline in cardiac work than LP, suggesting a compromised mitochondrial reserve. Our study, for the first time, demonstrates that consumption of a high fat diet rich in ω-6 PUFA for only 4 weeks instigates mitochondrial nitrosative damage and causes cardiac dysfunction at high afterloads.
Un peu d’histoire
Dans les années 1800, les beaux-frères William Proctor et James Gamble, producteurs de savons et de chandelles, se sont associés pour former l’entreprise que l’on connait aujourd’hui sous le nom de Proctor & Gamble.
Aujourd’hui, Procter & Gamble est une multinationale américaine spécialisée dans les biens de consommation. Le géant mondial possède des marques telles que Pampers, Tide, Gillette et Crest.
À l’époque, l’ingrédient principal de leurs produits était le gras animal. À la recherche d’un substitut aux graisses animales coûteuses, les frères ont finalement opté pour l’huile de coton. L’entreprise a accaparé ce marché et en a ensuite trouvé une utilisation comestible.
Grâce à une technologie brevetée, les frères ont réussi à hydrogéner l’huile de coton et développer une substance qui ressemblait beaucoup à la graisse de porc (saindoux).
Procter & Gamble a ensuite lancé une campagne de marketing agressive pour faire connaître Crisco, un shortening végétal qui pouvait, selon eux, remplacer la graisse de porc.
L’entreprise affirmait que leur produit était plus économique que le beurre, plus facile à digérer et une meilleure alternative aux graisses animales. Étrangement, c’est à cette époque que l’on remarque une hausse des troubles cardiovasculaires.
L’huile de coton vendue comme produit comestible devait être transformée et raffinée pour éliminer les composants spécifiques qui pouvaient présenter un danger, en particulier le gossypol, qui peut provoquer de nombreux problèmes de santé, notamment une stérilité permanente chez les hommes, l’irrégularité des menstruations et des interruptions de grossesse chez la femme.
Un peu plus tard, l’huile de soja remplace l’huile de coton dans l’utilisation de shortenings comme Crisco en raison du prix relativement bas du soja.
L’American Heart Association (AHA), qui n’était qu’au départ un petit regroupement de quelques individus, a reçu 1.5 million de dollars de Proctor & Gamble (hmm, p’tit conflit d’intérêts ici là?) ce qui a permis à l’association de se faire connaître au niveau national.
Ancel Keys, physiologiste et nutritionniste américain, étroitement lié à l’AHA, a mené plusieurs recherches sur l’alimentation et la santé cardiovasculaire. Il était surtout connu pour ses travaux sur la relation entre la consommation de graisses alimentaires et les maladies cardiaques.
L’hypothèse de Ancel Keys – que les graisses saturées (graisses animales) provoquent des maladies cardiaques – s’est rapidement répandue dans la société alors qu’il travaillait sans relâche pour convaincre des institutions influentes d’adopter ses idées.
L’AHA promouvait donc activement l’idée que les graisses alimentaires, en particulier les graisses saturées, étaient des contributeurs majeurs aux maladies cardiaques. L’AHA recommandait donc de remplacer les graisses animales par des huiles végétales, le but étant de faire baisser son taux de cholestérol.
Les maladies cardiaques devenaient de plus en plus fréquentes, mais au lieu de pointer du doigt ce nouvel « aliment » fabriqué à partir de sous-produits toxiques bon marché, le gouvernement décide de mettre la faute sur les graisses naturelles que nous consommons depuis des centaines de milliers d’années.
Un peu plus tard, on reconnait finalement que les gras trans sont mauvais pour la santé. Toutefois, l’idée que le cholestérol est mauvais est toujours bien ancrée dans la tête de tous.
La réputation des graisses animales a été ternie. Aujourd’hui, 60 ans plus tard, la majorité des nutritionnistes et médecins continuent de diffamer les gras saturés et le cholestérol. Pourtant, la courbe du nombre de maladies cardiovasculaires n’est jamais descendue, même avec « l’aide » de l’industrie pharmaceutique et ses statines (le médicament anti-cholestérol le plus courant), un marché évalué à plusieurs milliards de dollars.
Il semble y avoir deux industries importantes qui se partagent le même client. Une travaille à créer les produits les plus addictifs sur le marché et l’autre tente d’inventer la pilule magique qui restaure la santé. Les industries « big food » et « big pharma » sont toujours là pour nous servir. Malheureusement, je n’ai pas l’impression que la santé du client est leur priorité.
Il faut savoir que toute industrie tente de se créer un marché perpétuel indépendamment de vos besoins réels. Paul Héroux, PhD Toxicologie
Ce qui est dommage, c’est que le client, un peu insouciant de ce qu’il consomme vraiment, en demande toujours plus, peu importe si c’est bon ou mauvais pour sa santé.
À suivre…
Merci infiniment d’avoir pris le temps de lire cet article! Svp, n’hésite pas à partager et commenter.
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Chris
Mise à jour le 22 juillet 2023: grammaire et orthographe.
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